Un nouveau chapitre dans les NFT

En 2019, j’écrivais mes premiers articles sur les NFT. Aujourd’hui, place aux rapports spécialisés en la matière. Il n’y a pas de parcours standard dans ce secteur. Pas encore. En 2018 j’achetais mes premiers NFT pour jouer à des jeux qui ressemblaient aux jeux flash des années 2000. Une année plus tard, je commence à écrire des articles…

En 2019, j’écrivais mes premiers articles sur les NFT. Aujourd’hui, place aux rapports spécialisés en la matière.

Il n’y a pas de parcours standard dans ce secteur. Pas encore.

En 2018 j’achetais mes premiers NFT pour jouer à des jeux qui ressemblaient aux jeux flash des années 2000.

Une année plus tard, je commence à écrire des articles de blog sur Steemit car je ne trouve aucune documentation sur les NFT en France. Ne sachant pas trop par où commencer, je racontais mes expériences de jeu et j’ai rencontré l’équipe de NonFungible.com en participant à l’un de leur giveaway. L’un des deux fondateurs étant français, on échange sur Discord puis on s’appelle, et voilà que je commence à écrire des articles pour une entreprise qui a accès à tout l’historique des ventes de NFT !

“cela doit être un standard, ‘don’t trust, verify’, c’est ça les crypto, normal. Avoir accès aux informations à la source, c’est indispensable si on veut se passer d’un tiers de confiance…” me suis-je dit.

Je pense profondément que le savoir, c’est le pouvoir. Que plus il est partagé objectivement, plus les choix que nous pourrons faire collectivement seront éclairés. L’idée de pouvoir participer à la création d’une source de donnée fiable et indépendante dans un monde noyé dans l’information était pour le moins très excitante, mais aussi ambitieuse.

Je suis issu de formation littéraire et artistique et j’ai bossé 8 ans comme technicien vidéo en post-prod, quelle légitimité pourrais-je bien avoir à parler des NFT ?

L’utilisateur est roi

L’un des mantras dans l’écosystème crypto est “DYOR”, en gros : montre que tu as fait quelques recherches avant de poser une question dans l’objectif que la discussion globale progresse. Alors j’ai surtout lu bitcointalk.org, la doc officielle d’Ethereum, celle d’EOS, j’ai essayé de comprendre le whitepaper de BTC… et testé beaucoup de jeux blockchain.

Et je me suis rendu compte assez vite que les jeux manquaient de joueurs. En regardant Decentraland, pareil.

Peut-être était-ce ça, être early adopter.

Seulement, en prenant un peu plus de recul, cela ne concernait pas que les NFT, mais aussi les communautés issues des ICO et autres altcoins.

Pourtant, des millions étaient levés par ces entreprises. Régulièrement. J’en ai conclu que s’ils voulaient que leurs applications aient de la valeur, il allait falloir qu’ils me traitent comme un roi, moi l’utilisateur au comportement organique. Encore plus dans une époque où les données valent de l’or…

Argent, rêves et hyperconnexion

Quelques semaines avant le 1er confinement, j’avais réussi à négocier ma rupture à l’amiable pour me concentrer entièrement à l’écriture d’article sur les NFT. Objectif : passer à plein temps dans cet univers. Cryptoast, Clubic, Journal du Coin… sous de multiples pseudos ou avec mon vrai nom, j’enchaînais les piges et vers décembre, la proposition fatidique tombe enfin : NonFungible.com me propose de devenir Directeur de contenu ! Mais un temps plein dans l’univers de la startup nation n’est pas un 35h par semaine, c’est plutôt le genre “horaire flexible”, encore plus quand l’entreprise est située outre-Atlantique…

Avec des revenus plus que confortables en 2021 grâce à ce nouveau travail , j’ai pu voyager, me payer un nouvel ordi ou participer à des conférences dans d’autres pays. Un peu comme un rêve qui se réalisait après toutes ces années, j’étais enfin confortable financièrement ! Et comme tout état euphorique qui se respecte, je n’ai pas été assez prudent dans mes dépenses, mais comment savoir quand est-ce que ce rêve numérique allait s’arrêter ?

A force de rester connecté en permanence pour s’engager avec la communauté, de travailler en télétravail non-stop, d’analyser des ventes à 5 chiffres ou plus, de côtoyer des “C-level” (comprendre : Chief Level, le niveau le plus haut d’une hiérarchie d’entreprise) et d’écrire sur l’évolution de l’écosystème, j’ai fini par perdre la notion du temps et dans une certaine mesure, le sens des valeurs. L’hyper connectivité est une réalité !

Le dur retour à la réalité

“Tout ce qui monte finit par redescendre” disait Newton, à juste titre.

Étant entré dans les NFT au début de 2018, j’avais vu à quoi ressemblait un marché baissier crypto mais sans pour autant réellement le vivre puisque j’y étais peu investi. En 2022, j’ai vu. Comme beaucoup d’autres d’ailleurs.

Berné par les volumes des premiers mois de l’année (17 MILLIARDS de dollars de volume faussés !), la guerre en Ukraine a été aussi bien un rappel brutal de la folie des Hommes qu’un déclencheur du marché baissier crypto et par extension, celui des NFT.

La récréation étant finie, retour à la réalité. Fini, le marketing exubérant, les annonces d’annonce, les chances de X1000 à chaque mint… place aux produits finis, aux utilités concrètes, aux licenciements, aux scandales et aux désillusions. Car autant dire que les utilités concrètes et les produits finis n’étaient pas légion…

La désillusion a été particulièrement forte lorsqu’en fin d’année, le CEO de NonFungible nous a demandé de ne plus revenir travailler sous 15 jours par manque de trésorerie. Je ne vais pas énumérer ici toutes les erreurs faites en cours de route, je lui laisse le soin d’en parler s’il le souhaite. L’important était de savoir comment rebondir. Chercher un nouveau contrat comme assistant informatique ? Revenir sur Paris ? Rester dans le Web3 ? Que faire après m’être autant investi dans une entreprise qui finit par s’effondrer avec tous les espoirs de liberté financière qui j’y avais placé ?

Une réorientation providentielle

Après cette aventure entrepreneuriale hors-norme, difficile pour moi de revenir à un contrat classique mais les réponses à ces questions, je les ai trouvés grâce à une formation entièrement financée par la région et le CPF.

Une formation de data analyst qui allait me permettre de professionnaliser toutes les compétences que j’avais apprises sur le tas à NonFungible :

  • Naviguer dans des bases de données grâce aux bases de SQL

  • Comment traiter la donnée efficacement et méthodiquement avec Python (et Pandas !)

  • Interpréter et partager les résultats pour que cela devienne de l’information

Pendant 5 mois, j’ai appris un nouveau métier et des compétences qui n’avaient pas grand-chose à voir avec mon passé pro. Et pourtant, j’ai réussi à obtenir mon diplôme grâce à une persévérance que je n’avais pas ressentie depuis longtemps.

Mon objectif était clair : j’allais pouvoir replonger dans les données NFT et analyser à nouveau les tendances de marché afin que chaque acteur de ce petit univers puisse arrêter de naviguer à vue.

Mais cette fois-ci, en ayant retenu les leçons du passé…

Nouveau cycle, nouveau chapitre

Dès la sortie de ma formation, je me suis rapproché de Gauthier Zuppinger (l’ancien COO et co-fondateur de NonFungible) pour sortir notre premier rapport mensuel sur le marché NFT.

Ce rapport n’est que le premier d’une longue série, car je crois toujours aussi fermement que ce marché n’en est qu’à ses balbutiements malgré l’euphorie de 2021. Qu’au vu des cas d’utilisation de plus en plus réfléchis, les NFT feront partie de notre quotidien dans un avenir proche tout en changeant d’une manière ou d’une autre nos habitudes d’utilisation de consommation en ligne.

Est-ce qu’un équilibre entre les Communs et l’hyper-capitalisme sera trouvé, je n’en sais trop rien, mais ce qui est sûr, c’est que cet univers sera le nouveau terreau d’une contre-culture qui aura les moyens de mener à bien leurs ambitions.

Crédit image : Jack Blucker


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